Le Conseil des Ministres du mercredi 14 avril 2021 a nommé Philippe Baptiste, Président du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Né en 1972, Philippe Baptiste est docteur de l’Université de Technologie de Compiègne et ingénieur civil des Mines de Nancy. Il détient également un MSc de l’Université de Strathclyde à Glasgow, un DEA de Sorbonne Université et une habilitation à diriger des recherches.
Scientifique venant du numérique, Philippe Baptiste est un spécialiste d’algorithmique, d’optimisation combinatoire, de recherche opérationnelle et d’intelligence artificielle. Il a mené une carrière académique comme chercheur au CNRS (1999), au Watson Research Center d’IBM (2000-2001), et comme professeur chargé de cours à l’École Polytechnique (2002-2012). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et d’environ 150 publications et communications scientifiques. Il a dirigé le laboratoire d’informatique l’École polytechnique, créé l’Institut des sciences de l’information et de leurs interactions avant de devenir en 2014 Directeur Général Délégué du CNRS, l’un des premiers partenaires du CNES. Membre du Haut conseil scientifique de l’ONERA il a aussi siégé au CA d’INRI
Tout en menant une carrière académique, Philippe Baptiste a aussi participé à la création et au développement de plusieurs startups et mené de nombreuses collaborations avec des industriels du numérique, de l’aéronautique et de la défense. Il a été Directeur scientifique puis CTO du groupe Total (2016-2017) et « Partner and Director » au sein du Boston Consulting Group (2020).
De mai 2017 à avril 2019, il a été le Directeur de cabinet de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation puis, en novembre 2019, conseiller du Premier ministre Édouard Philippe. Il a suivi tout au long de cette période la politique spatiale.
Lors de ses auditions devant les commissions des Affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat le 7 avril dernier, Philippe Baptiste a rendu hommage à Jean-Yves Le Gall, président du CNES depuis 2013, ainsi qu’aux femmes et aux hommes qui œuvrent pour l’excellence du spatial français depuis plus de 60 ans. Il a souligné l’importance cruciale du centre spatial de Guyane, le port spatial de l’Europe, le rôle majeur du centre spatial de Toulouse avec son écosystème et bien sûr la place essentielle des centres parisiens. Philippe Baptiste a mis en avant les multiples enjeux stratégiques auxquels l’établissement devra faire face dans les prochaines années : l’importance des données, le changement de la chaîne de valeur, les nouveaux modèles d’innovation, la militarisation de l’espace et le rayonnement scientifique du spatial français et européen, notamment au travers de l’exploration spatiale et de l’observation de la Terre. Il a aussi réaffirmé avec force l’engagement du CNES pour Ariane 6. Il a enfin fait part de son soutien au projet de constellation européenne de satellites annoncé par Thierry Breton, Commissaire européen pour le Marché intérieur.