FFE France Energie Eolienne souligne la necessité d’accélérere le développemen- de l’éolien en mer et fait 5 propositions
Elaborer, en 2022, la planification spatiale du déploiement de l’éolien en mer
Seule une planification précise et anticipée, pilotée par l’État en associant l’ensemble des acteurs du monde maritime, permettra un déploiement ambitieux de l’éolien en mer. L’installation de 50 GW d’éolien en mer au large des côtes métropolitaines ne représenterait qu’une occupation de 2,8 % de l’espace, occupé à usage non exclusif.
• Fixer un premier cap de 18 GW pour 2035
Pour rattraper la trajectoire de développement de l’éolien en mer projetée par au moins 5 des 6 scénarios de RTE, les objectifs de la seconde période de la PPE (2024-2028) et de la loi Energie-Climat doivent être rehaussés pour passer à 2 GW attribués chaque année jusqu’en 2028 puis à 2,5 GW par an jusqu’en 2050. Cette trajectoire est tout à fait réaliste considérant le rythme de développement prévu par nos voisins européens, compris entre 2 GW et 3 GW par an d’éolien en mer.
• Changer l’échelle des projets et de la concertation
Il convient de décloisonner les projets de parcs en mer pour que chaque expérience bénéficie aux suivantes, au profit d’un déploiement vertueux, accéléré et cohérent. En ce sens, la filière propose de renforcer l’information et la concertation des parties prenantes à travers l’organisation des débats publics sur un « programme » éolien en mer à horizon 10 ans pour chacune des 4 façades maritimes.
• Anticiper et entreprendre la transformation des infrastructures
Tout l’écosystème autour des parcs éoliens en mer doit être pensé en amont, avec RTE notamment, pour optimiser les coûts et les usages, à commencer par le développement du réseau électrique associé et des ports. Il faut enfin capitaliser sur les investissements déjà engagés dans la transformation des ports français pour en faire des centres névralgiques économiques ce qui implique de les associer systématiquement aux réflexions liées au développement des infrastructures énergétiques marines.
• Adapter le cadre économique et réglementaire
Tout projet au long cours nécessite de reposer sur un cadre législatif et réglementaire stable, durable et permettant d’engager des objectifs forts et les investissements associés, et d’assurer une meilleure compétitivité.